Une cérémonie aussi rare que solennelle a eu lieu sur le parvis de l’église.
C’est une cérémonie des plus inhabituelle, mais très solennelle et symbolique qui a lieu en ce mercredi matin sur le parvis de l’église du village.
Installé depuis une soixantaine d’années en haut du clocher, le coq de la commune était dans un piteux état. Depuis longtemps, il ne remplissait plus son rôle de girouette et était inexorablement tourné vers les monts du Mâconnais.
Il a donc été décidé de le changer.
Comme le veut la tradition, en présence d’une partie du conseil municipal et des membres de la paroisse, le Père Le Bourgeois a béni le nouveau coq qui dominera le clocher qui en cours de réhabilitation. En 30 ans de carrière, c’était sa première bénédiction de coq.
L’origine d’un coq sur nos clochers est incertaine. Si les chrétiens qui connaissent ce passage de l’Évangile pensent spontanément au reniement de Pierre, le coq sur une église peut avoir une autre signification.
Au sommet du clocher, le coq domine nos maisons, il veille sur nous et nous invite à regarder plus loin que le bout de son nez, à dépasser, en quelque sorte, l’esprit de clocher. Le coq invite ainsi chacun et chacune, quelles que soient ses convictions, son appartenance religieuse, politique, culturelle ou sociale à un respect mutuel, à l’acceptation de nos différences et à la complémentarité.
La tradition chrétienne raconte que Saint-Pierre a passé une nuit dans l’erreur avant de renaître au chant du coq.
En France, le symbole se double d’un jeu de mots remontant à 2000 ans. En latin, le mot « Gallus » signifie à la fois coq et gaulois. Les romains ne se sont pas privés de plaisanter sur le caractère « volatil » de leurs orgueilleux voisins. Le coq gaulois a donc au moins deux bonnes raisons de faire la girouette en haut de tous les clochers de France.
Le nouveau coq, exactement semblable à son prédécesseur est l’œuvre de la Société d’ornements métalliques (SFOM) de Vénissieux. Il mesure 55 cm de long et 40 cm de haut. Il est en cuivre et trouvera sa place, à 27 mètres de haut, en haut du clocher avant la fin d’année, muni de tous les sacrements.
Guichard Aline
Merci pour l’explication des origines du fameux coq !
Dommage que la population n’a pas été mise au courant.
Nous ne le reverrons pas de si tôt…
Frédéric R
Bel article. Cette bénédiction coïncide à quelques jours près avec celle du coq de Notre Dame à Paris.
Pascal Coulas
Merci Fred !