C’est une nouvelle qui remplit de joie et de satisfaction, le Conservatoire d’espaces naturels Rhône-Alpes (CENRA), en particulier son chargé de projets Emmanuel Amor , ainsi que les amoureux du site de la lande tourbeuse des Oignons.
Après une dizaine d’années d’absence, la droséra est de retour sur la tourbière. Plus d’une centaine a été dénombrée sur différentes zones.
La petite plante insectivore avait disparu en raison d’un certain manque d’entretien du lieu.
C’est avec le lycopode, la plante la plus protégée du site. Mais il comporte aussi de nombreux tritons et libellules remarquables. Le lycopode n’est pas encore revenu, mais les travaux de gestion et leur pertinence laissent de l’espoir. Durant tout l’été, les lieux ont été entretenus par 6 ânes qui régulent les plantes invasives. Un projet de sentier découverte est en cours d’élaboration permettant un accès ludique et éducatif de la lande.
Les amoureux de la nature pourront découvrir la droséra lors la fête de la science, le 13 octobre prochain ou une balade musicale est proposée par le CENRA.
Réservation : 07 88 12 51 79 ou animation01@mail.cenrhonealpes.org
Une autre sortie est prévue le mardi 30 octobre à 14h
La droséra : qu’est ce que c’est ?
Les droséras sont de petites plantes insectivores. En France, elles sont strictement protégées.
Toutes les espèces vivent sur des sols humides, pauvres et acides, généralement dans des marais, landes humides ou tourbières acides. On les trouve souvent en colonies de nombreux individus, faiblement enracinées au milieu des sphaignes.
Pour attirer les insectes vers le piège, la droséra utilise en priorité le sens de la vue des insectes : Elle sécrète une forme de gélatine qui permet à la feuille de briller comme si elle était recouverte de rosée ou de nectar.
La stratégie de capture de la proie est comparable à celle des papiers tue-mouche. La proie, venant se poser sur une des feuilles, y est retenue par la matière visqueuse des tentacules. Ensuite, les tentacules de la feuille se mettent en mouvement très lentement. Lors d’une capture, la feuille se referme sur la proie afin de la digérer. Une à plusieurs heures sont nécessaires au repli complet de la feuille. La proie, engluée, meurt d’asphyxie. Elle est ensuite amenée jusqu’au centre de la feuille, là où se trouvent les glandes digestives. En une à deux semaines, la feuille a repris sa forme initiale.
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