L’église sera fermée à compter du 4 septembre.

D’importants travaux seront entrepris.

C’est une grande métamorphose que va subir l’église du village en cette fin d’année 2023. À compter du 4 septembre et jusqu’à la fin des travaux, le lieu de culte sera fermé.

C’est l’occasion de revenir un peu sur l’historique de ce bâtiment.
Si la documentation est abondante sur certaines paroisses, Boz ne peut être classée parmi celles-ci.
Il est bien question de « Bosco » au Xe siècle, de « Bosc » en 1533, mais rien de précis.
Ce qui semble certain, c’est que l’église ait été bâtie avant que la paroisse ne fût créée. L’église curieusement bâtie en surélévation et parallèlement à la route, date du moins pour le chœur, du XVe siècle. Si le chœur est du XVe siècle, le reste de l’église est du XVIe. Le seul vestige de cette époque serait le chevet plat. On connaît des actes de catholicité en 1603-1604. Toutefois, la première mention de cette paroisse est faite lors de la célèbre visite pastorale de 1656.
À cette date, Boz n’est qu’une simple annexe de la paroisse de Chevroux, avec un vicaire nommé par l’Abbé de Tournus. Le clocher est construit sur la travée du chœur, et le portail du XIX e est protégé par un auvent.
Le clocher assez élancé, détruit sous la Révolution en 1796, et rebâti au début en 1818, donne à l’ensemble de l’église un certain cachet.
En 1818, si le clocher est beau, le toit de l’église est en très mauvais état. La couverture de la nef est faite de pierres plates dites « laves » dont le poids est énorme.
La pierre est en partie feuilletée et détruite par le temps et les gelées. En 1822, la commune envisage de remplacer le toit en pierre par une couverture de tuiles plates. De plus, l’église est jugée trop petite : “La santé des gens risque d’être compromise par le défaut d’espace”. On prévoit l’église pour 900 habitants environ, c’est-à-dire un prolongement de la nef de 4,60 m et un rehaussement de 1,60 m. Un premier devis est établi en 1822… Puis un deuxième en 1829. Les délais étaient déjà longs à cette époque !
En 1833, on prévoit un rehaussement de 2,30 m.
« La lave sera réutilisée pour les murs. La charpente sera descendue avec soin pour être remise en œuvre ».
Les travaux seront exécutés en 1834 et les enduits extérieurs en 1836.

En 2023, les travaux concerneront la restauration de la toiture du clocher avec les matériaux et les savoir-faire traditionnels, la restauration intérieure de la nef avec la restitution d’un plafond en bois et le traitement de l’accessibilité et de la sécurité de l’église.