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Porcherie des Oignons : Du ras-le-bol à l’action sur le terrain et en justice

C’est en 1976 qu’est sortie de terre la porcherie sur le site des Oignons. Son emplacement n’a jamais fait l’unanimité quant aux risques environnementaux qu’elle faisait courir au site. Elle a néanmoins fonctionné et a changé de propriétaires plusieurs fois jusqu’à sa fermeture, il y a trois ans.

Et puis, il y a eu cet incendie de juin 2015, qui l’a dévastée.

De la porcherie, il ne reste qu’un amas de ferrailles, de pierres…et de plaques amiantées. Ce sinistre se trouve sur un secteur classé en espace protégé « Natura 2000 », au cœur de la seule tourbière en zone de plaine du département, reconnue au niveau européen. Le site est géré par le Conservatoire d’espaces naturels Rhône-Alpes et revêt un intérêt certain avec la présence de plantes rares et protégées. Des animations nature sont proposées et mériteraient d’être étendues dans le cadre de l’action touristique du canton de Pont-de-Vaux. Hélas, une telle verrue n’est pas très attirante.

Les premiers courriers de la municipalité pour faire dépolluer le site, le rendre à son état naturel, n’ont pas eu de réponse du propriétaire des bâtiments. Le terrain est communal loué par un bail emphytéotique. La commune n’a pas les autorisations juridiques pour intervenir. Le propriétaire de la porcherie, une société civile immobilière (SCI) installée dans le Var, doit s’occuper des bâtiments sinistrés et préfère visiblement jouer la montre et faire l’autruche. Rien n’a bougé depuis un an et demi.

Monique Joubert-Laurencin, maire de Boz, et les conseillers municipaux ont donc décidé de passer à la vitesse supérieure. Soutenue par le conservatoire des espaces naturels et le député Xavier Breton, qui a transmis le dossier à la ministre de l’Environnement, la municipalité a pris un avocat spécialisé auprès des collectivités locales  pour contraindre le propriétaire à assumer enfin ses responsabilités. Elle a commencé à médiatiser l’affaire en organisant un rassemblement,  samedi 03 décembre, sur le site pour lancer une pétition, qui recueille déjà 250 signatures,  et sensibiliser les habitants. Une grosse centaine d’entre eux était aux Oignons, samedi.

 Cette médiatisation a déjà probablement réveillé ceux qui jusqu’ alors semblaient ne pas avoir vraiment pris conscience de ce scandale écologique. Deux jours avant la tenue du rassemblement sur le terrain, la préfecture a assuré que le propriétaire des bâtiments devrait s’acquitter d’une astreinte financière, s’il ne s’acquittait pas de cette remise en état. Le diagnostic amiante a également été transmis aux services de l’état.

Le conseil municipal ne baissera pas la garde et peut déjà compter sur le soutien de la population du secteur.

La pétition est disponible à la mairie jusqu’au 20 décembre aux horaires d’ouverture .

Elle est aussi en ligne sur le site suivant : ICI

N’hésitez pas à la faire connaitre.

 

  1. ESSLINGER

    Qu’elles sont moches ces ruines de porcherie ! C’est quand même incroyable qu’une commune qui souhaite réhabiliter une zone naturelle sans expulser qui que ce soit, juste effacer des bâtiments inutilisés et inutilisables, lesquels comme vous le dites sont une « verrue » dans un univers où devrait prospérer des animaux à plumes, poils, ailes etc. On marche sur la tête. J’espère que vous aurez beaucoup de soutien. Et j’irai voir le site des oignons à Boz.

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